Par ces dispositions, la loi déférée est à notre sens inconstitutionnelle à plusieurs égards :
- elle méconnaît l’objectif à valeur constitutionnelle de protection de l’environnement, patrimoine commun des êtres humains ;
- elle porte atteinte au droit de chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé et de participer aux décisions ayant une incidence sur l’environnement ;
- elle porte atteinte au principe de non-régression environnementale, en lien avec le devoir constitutionnel de prendre part à l’amélioration de l’environnement et au principe de prévention ;
- elle remet en cause des situations légalement acquises et en tout état de cause méconnaît des attentes légitimes ;
- elle introduit une disproportion manifeste dans les appréciations entre la liberté d’entreprendre et l’objectif constitutionnel de protection de l’environnement, ce en méconnaissance du principe d’intégration ;
- elle porte atteinte au droit de propriété des apiculteurs et d’autres agriculteurs ;